Grossophobie

Grossophobie

La grossophobie c’est la peur des gros littéralement. Cette peur infondée et stigmatisante que nombre de personnes de la société civile et professionnelle véhiculent. Et elle peut malheureusement commencer dès la naissance.

 

Quand la grossophobie est véhiculée par la blouse blanche…

Dans cet article on apprend qu’une femme en surpoids qui venait d’accoucher a provoqué de la grossophobie de la part de l’équipe soignante. Peur que le nourrisson soit gros surement. D’autres exemples doivent surement avoir déjà été relaté sur le web. Perso ça me choque.

Non mais sérieux?!

En tant que profession de santé on se doit d’être neutre, bienveillant. Nous sommes des métiers de l’Humain (très utiles en ces temps bordéliques). Oui voila l’HUMAIN!!! Replaçons le à sa place. A savoir au centre de la vie. Au centre de nos vies. Ainsi on s’engage dans ces métiers pour aider, soigner, améliorer le quotidien et le futur des personnes. Parfois j’ai des patients qui ne savent pas comment me remercier. Bah un simple merci dit dans le yeux, avec une émotion palpable en arrière plan, la voila la plus belle des façons de remercier.

 

Arrêtons la stigmatisation!

On peut oser dire le mot « gros ». Ce n’est ni une insulte ni un mot péjoratif. Tout dépend de la façon de le dire. Mettons y une pointe de bienveillance. Pour en revenir à l’équipe soignante, il ne faut pas stigmatiser. Ainsi beaucoup de professionnels de la santé sont bienveillants et n’ont pas ces réactions ou attitudes. Merci! Oui il y a des personnes en surpoids et mauvaise santé. Oui le surpoids/obésité a un impact négatif sur l’éspérance de vie. Par contre des études récentes montrent que des personnes en surpoids qui ont une activité physique et on un mode de vie plutôt sain sont en meilleure santé que des personnes de corpulence dans un IMC entre 19 et 24,9 qui ne font aucune activité physique et tout… Donc on voit bien que le critère poids n’est pas le critère absolu pour déterminer la santé. Cette dernière dépend de pleins de facteurs interdépendants. Rappelons que la variation de poids (autrement dit la fameux effet yoyo des régimes) a une incidence négative sur la santé comparée à une personne en surpoids qui maintient son poids dans le temps.

 

Derrière le surpoids, un personne qui ressent

On ne s’en aperçoit peut être pas (et j’espère que c’est le cas, sinon c’est de la c#1nerie pure) mais quand on fait une réflexion sur le poids ou la façon de manger d’une personne en surpoids on la stigmatise. Vous aimeriez vous de vous faire rabâcher gratuitement des trucs pas cool pendant que vous mangez ou pendant un acte quotidien? C’est exactement la même chose avec les enfants. On se permet de dire des choses. On pense peut être que l’impact et la violence des mots vont (comme par magie) se perdre dans le surpoids avant d’atteindre la personne. Sauf que le surpoids ne protège pas des blessures verbales. On ressent tous des émotions, on a tous nos complexes, on est tous heurté lorsque quelqu’un nous dit une parole blessante.

 

Le corps carapace

Le surpoids ne diminue donc pas l’audition. Par contre il peut servir de carapace à force d’être la cible de paroles blessantes. Alors parfois la nourriture permet de « fabriquer une carapace ». Ainsi elle amortit la c#1nerie des gens, les émotions négatives. Mais ça c’est un autre article.